Présentation du programme FEVE

« Frontières et Vulnérabilités au VIH/SIDA en Afrique de l’Ouest » est un programme régional financé par le Ministère des Affaires Etrangères et Européennes du Grand-Duché de Luxembourg. Il intervient dans 9 des 15 pays de la CEDEAO et contribue à l’atteinte des Objectifs de Développement Durable pour une réduction de l’impact du VIH et une amélioration des indicateurs globaux de la santé au Sénégal, au Mali, au Burkina Faso, au Cap Vert, en Côte d’Ivoire, en Gambie, en Guinée Bissau, en Guinée et au Niger. Dans ces pays, la prévalence du VIH est relativement faible avec de fortes disparités entre les pays et au sein des populations. En effet, les données de 2015 de l’ONUSIDA en Afrique de l’Ouest montrent les progrès importants réalisés par la réponse mondiale à l’épidémie VIH avec pour effet de commencer à inverser la propagation du VIH au niveau global. Malgré ces progrès de nombreux efforts restent à faire notamment en Afrique de l’Ouest et du Centre qui concentre la plus grande charge de la maladie. De 2016 à 2020, le programme FEVE a contribué à la mise en œuvre de réponses harmonisées entre les pays d’intervention en permettant d’augmenter le nombre de personnes qui connaissent leur statut sérologique vers l'objectif du premier 90 et indirectement de contribuer aux objectifs portant sur le traitement et la suppression de la charge virale. Cependant, vu les gaps qui reste à combler et dans la perspective de contribuer à l’élimination du VIH d’ici à 2030, le Ministère des Affaires étrangères et européennes du Grand-Duché du Luxembourg a octroyé des fonds additionnels pour l’exécution d’un programme sous régional dénommé FEVE IMPULSE. Ce programme est mis en œuvre dans 9 pays dont le Sénégal, le Mali, le Burkina Faso, le Cap Vert, la Côte d’Ivoire, la Gambie, la Guinée Bissau, la Guinée et le Niger.

Vision du programme

A l’horizon 2025, les populations ouest africaines les plus vulnérables ont un meilleur accès à la santé et les organisations de la société civile sont renforcées pour une contribution optimale et complémentaire à l’action publique afin d’atteindre les objectifs de développement durable.

De façon spécifique :

But du programme

Contribuer au contrôle de l’épidémie du VIH et à l’atteinte des ODD (ODD 3 prioritairement et secondairement les ODD 1, 5, 10 et 17) en Afrique de l’Ouest.

Objectifs stratégiques du programme FEVE IMPULSE

Objectif stratégique 1 : Renforcer les capacités des ONG du réseau FEVE et assurer la qualité des interventions en fonction de standards régionaux Objectif stratégique 2 : Permettre l’accès au dépistage, réduire la vulnérabilité au VIH des populations les plus exposées d’une part et d’autre part, améliorer l’accès aux soins ainsi qu’une prise en charge de qualité.

FEVE EN COTE D’IVOIRE

Notre pays la Côte d’Ivoire, à travers le Ministère de la santé, bénéficie d’un financement du Ministère de la Coopération du Luxembourg pour la mise en œuvre d’un projet sous régional dénommée Frontières et Vulnérabilités au VIH/SIDA en Afrique de l’Ouest (FEVE IMPULSE). Ce projet s’inscrit dans la dynamique de la riposte à l’infection du VIH tel voulu par le plan stratégique national de lutte contre le VIH, le sida et les IST (2016-2025). Mais également, dans le cadre de la réponse au VIH dans un contexte de mobilité des populations clés dans l’espace transfrontalier de la sous-région ouest africaine. En effet, FEVE IMPULSE fait suite à l’exécution du projet FEVE de 2016 à mars 2021. Le bureau de l’ONG Enda Santé Côte d’Ivoire exécute ce projet en partenariat avec l’ONG Renaissance santé Bouaké (RSB) et les centres de santé publiques de Yamoussoukro et de Bouaké. Les bénéficiaires de ce projet sont en autres : les personnes vivant avec le VIH (PVVIH), les usagers de drogues, les populations mobiles (routiers) et les populations transfrontalières. Les villes couvertes sont Yamoussoukro et les villes périphériques, Bouaké et les villes alentours. Par ailleurs, le renforcement de capacités des acteurs impliqués dans la réponse à l’infection à VIH, la prévention combinée, le dépistage et la prise en charge médicale et psychosociale sont les différents types d’interventions. Ces interventions se font en stratégie Fixe, avancée et mobile dans les différentes zones d’interventions. De façon particulière un accent est mis sur les interventions en direction des usagers de drogues qui bénéficient des interventions limitées dans le domaine de la lutte contre le VIH et le sida, les infections sexuellement transmissibles, la tuberculose, les hépatites virales C et B. La prise en compte des Usagers de drogues s’explique par le fait que des études ont montrées que la prévalence du VIH chez les personnes usagères de drogues est deux fois supérieure à celle de la population générale (plus de 5%) et cela s’explique du fait des comportements à risques qu’elles adoptent. Ainsi, l’absence d’interventions pourrait inhiber les résultats obtenus au cours de ces dix dernières années et donc constituée un frein à l’atteinte de l’objectif de l’élimination du VIH fixé par l’Etat de Côte d’Ivoire d’ici à 2030. Egalement, la non prise en compte des addictions liées à l’usage de drogues plomberait l’action sanitaire de la Côte d’Ivoire.

Partenaires de mise en œuvre :

• - GRAND-DUCHÉ DE Luxembourg: Ministère des Affaires étrangères (Luxembourg AID et DEVELPPEMENT)
• - Stop AidsNow/ Action de Coopération pour l'Environnement et la Santé (SAN/ACCES), Luxembourg.
• - ONUSIDA
• - OOAS
• - Organes de coordination intersectorielle de lutte contre le Sida des pays d’intervention du programme
• - ENDA Santé Sénégal
• - FMG,
• - ENDA Bissau,
• - Morabi,
• - Verdefam,
• - ENDA Mali,
• - PROMACO
• - NASO,
• - MVS,
• - Espoir Niger,
• - SongEs,

FEVE IMPULSE (2021-2025) est en cohérence et entend contribuer à l’atteinte de l’Objectifs de l’ONUSIDA 95 95 95 pour 2025 et pour mettre fin au SIDA en 2030. Ses ambitions en matière de lutte contre le VIH en Afrique de l'Ouest déclinées dans les plans stratégiques de lutte contre l'épidémie des pays d'intervention et celui adopté par la CEDEAO. Ses interventions s’inscrivent en droite ligne de des ambitions de la CEDEAO et des pays de la sous régions pour réduire les gaps et faiblesses des systèmes nationaux et locaux et l’accélération des réponses aux problématiques prioritaires en santé.